herméneutique biblique

 

Anne-Marie Pelletier

Lectures bibliques, Aux sources de la culture occidentale

Collection Instruments bibliques, Cerf, Paris, 2001, 28€

 

La Bible a influencé profondément et continue à marquer la culture et les mentalités occidentales. Nombre d'œuvres d'art, peinture, sculpture, littérature, musique, théâtre et cinéma y puisent des thèmes d'inspiration, en prolongent les questions et mobilisent tout un imaginaire issu de ses pages. En un temps où la mémoire culturelle vacille et tend à se brouiller, il vaut la peine de reprendre pied dans ce texte, au-delà même des frontières de la lecture exégétique et croyante. Beaucoup aujourd'hui en sont convaincus, mais ils sont souvent déconcertés par un livre foisonnant et qui nous rejoint à plus de vingt siècles de distance. (À dire vrai, l'objection de naïveté que l'on adresse parfois à ces textes n'est en fait que l'envers de la naïveté de lecteurs qui ne savent plus les lire ni les relier à la grande cohérence d'un texte longuement et minutieusement élaboré). Afin d'éclairer pour les lecteurs la découverte de la Bible, l'auteur propose un choix de textes commentés. Ces extraits constituent des références majeures, issues de l'Ancien et du Nouveau Testament. Ils sont relus ici d'une manière attentive aux exigences critiques de notre modernité et assortis de prolongements littéraires et iconographiques. À tous ceux qui sont curieux de l'héritage de la Bible, ce livre donnera des clés permettant de découvrir l'exceptionnelle fécondité de ce texte fondateur.

Traduction italienne en 1999 sous le titre 

La Bibbia e l’Occidente

aux éditions Dehoniane.

Il volume sceglie 15 brani-simbolo dell'Antico e 8 del Nuovo Testamento, che hanno segnato l'immaginario linguistico, concettuale e artistico dell'Occidente. Dopo l'approfondimento del testo biblico, viene indicato come esso ha ispirato le arti figurative, la letteratura e la filosofia. In sintesi: la Bibbia letta come il "grande codice" che regge la cultura dell'Occidente.

Au plus près du livre, avec ses tensions, ses conflits de temporalité, ses chevauchements de traditions, on retrouve plutôt le mystère d’une histoire du salut avançant à travers une composition des volontés – divine et humaine – qui reste bien souvent largement énigmatique pour les rédacteurs bibliques eux-mêmes, et qui en tout cas déborde les causes et les raisons qui occupent nos problématiques historiennes. Mais on ne commence justement à accéder à pareil mystère qu’en s’appliquant à lire, d’une lecture qui consent à ne pas totaliser immédiatement le sens, ni à réduire la polyphonie des genres et des temps du livre.